NUMÉRO : 50 REVUE MENSUELLE DÉCEMBRE 1998

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LA PENSÉE DU MOIS : Le hasard est le nom que prend Dieu pour voyager incognito (Einstein)

Auteur Titre de l'article Título del artículo
 
E. Graciela Pioton-Cimetti L'acte gratuit
 
Hervé Bernard L'acte gratuit
 
Elisabeth Courbarien Donner pour donner…
 
Mathilde Pizzala Ce cœur qui ne bat plus…
 
Lilian E. Lozzia El acto gratuito
 
Health I. G. News Las tendencias para el 99
 
Jacqueline de Pierrefeu L'ouragan "Mitch" El huracán "Mitch"





Au moment où la mort le menace, la brave une dernière fois et à quelqu'un qui lui fait remarquer combien son geste de bravade est absurde, Cyrano de Bergerac répond :

« Oui ! mais c'est bien plus beau lorsque c'est inutile. »

***

Le problème apparaît ainsi : le beau et l'utile ne peuvent-ils se conjuguer sans s'affaiblir ?

L'ingénieur et l'ouvrier cherchent à réaliser une machine qui sera utile et ne semblent pas se soucier de beauté. Par contre, l'artiste cherche à réaliser sa conception de la beauté ; mais quelle peut être l'utilité de son tableau, de sa symphonie ?

La Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace améliorent-elles notre confort ? Leur saisissante beauté nous retient, mais est-elle utile ?

À quoi sert le geste du capitaine qui se laisse engloutir ? N'est-il pas nuisible puisqu'il prive la société d'un chef ? Cependant, en accomplissant jusqu'au bout tout ce qu'il croit être son devoir, le capitaine a fait un beau geste héroïque.

***

Vers la fin de la pièce, Cyrano, qui a reçu une bûche sur la tête, délire un peu : « Oui, ma vie, ce fut d'être celui qui souffre et qu'on oublie. »

Pourquoi est-ce plus beau de souffrir lorsque c'est inutile ? Parce qu'on ne se bat pas dans l'espoir du succès. Mais alors, n'en est-il pas de même dans cette bataille qu'est la vie ?

Que restera-t-il de Cyrano ? « Mon panache, dit-il »

Les malades incurables qui luttent pour vivre sans espoir de guérison : panache !

Nous sommes tous des incurables puisque la mort nous attend. Toutefois, nous luttons : d'où notre grandeur, selon Pascal.

Nous sculptons notre statue, comme le voulait Nietzsche. Nous hissons notre rocher sans espoir de le poser sur le sommet… Il serait nécessaire de ne pas uniquement penser à nous et de nous rendre utiles dans le sens absolu du mot, du moins de nous rendre utiles au sens humain du mot.

E. Graciela PIOTON-CIMETTI





Le terme d'acte gratuit possède souvent une connotation négative, par le fait qu'il traduit un acte n'apportant aucun bénéfice, ni pour l'auteur, ni pour autrui. Un acte gratuit peut même être malveillant.

Il est gratuit, car il n'entre dans aucune logique utilitaire. Il n'est ni un devoir, ni une marque de politesse, ni un acte contractuel. L'acte gratuit est mal vu dans notre société de consommation, où tous nos besoins matériels doivent se soumettre aux fées économie et capitalisme. La gratuité est la plupart du temps mise en avant pour obtenir un gain quel qu'il soit, plus de profit.

Alors, que peut signifier un acte véritablement gratuit, c'est-à-dire sans recherche d'un gain pour son auteur ? Quelle valeur peut-on lui donner sur le plan moral ?

La vie est échange, entre soi et l'extérieur, entre l'espace intérieur et l'être social en relation avec les autres. Tout acte peut avoir un effet, même incommensurable, à l'autre bout de notre univers, car notre espace de vie est un enchaînement de causes et d'effets : tout est lié. La physique nous parle d'effet papillon : un battement d'aile de papillon à Pékin peut changer le temps qu'il fera le lendemain à Paris.

On ne peut pas tout voir, tout contrôler, mais on peut ressentir la qualité de l'intention d'un acte. Si nous écoutons avec attention et honnêteté notre inconscient, nous pouvons apprécier si notre intention est en harmonie avec la réalisation de notre être. Dans ce cas, un acte gratuit a toutes les chances d'atteindre son but, même s'il échappe à notre conscience.

La difficulté est que nous refusons de reconnaître l'existence d'un inconscient, cette part de nous-même qui dicte nos désirs, impose sa loi à travers la censure et le surmoi, ou même crée une névrose pour nous obliger à remettre en ordre notre conception du monde et nos affects.

Nous croyons tout contrôler. D'ailleurs, les médias nous le font croire, en confondant la maîtrise du monde matériel et la maîtrise de nos destinées. Pourtant la vie nous apprend au quotidien et à travers les accidents de la vie, que de nombreux paramètres intérieurs et extérieurs nous échappent, quand bien même nous aurions intégré toutes les connaissances sur notre monde et sur nous-même. Jung étend la notion d'inconscient personnel en introduisant l'inconscient collectif, lançant ainsi des passerelles entre les hommes à travers l'espace, le temps et les cultures. Nous partageons un même monde qui plonge dans un inconscient commun.

Faisons confiance à notre inconscient. Parlons lui par des actes gratuits et soyons à l'écoute, car il peut être prompt à répondre sous une forme que nous ne soupçonnons pas ! Vous commencerez alors la pratique de l'inconscient, qui est la première étape pour une meilleure connaissance de soi-même.

Hervé BERNARD





La valeur d'une action ne se quantifie guère plus, qu'au regard de ce qu'elle est en mesure de rapporter à qui en est l'auteur.

Même en matière de sentiment, l'arithmétique est fréquemment de rigueur pour se substituer à l'abnégation première…quand, encore, elle ne préside pas à la mise en place d'une relation où est prôné le seul égoïste intérêt.

Que chaque chose ait un coût, nous le savons depuis toujours ; que chaque mouvement s'inscrive dans la même tendance de rentabilité quasi-économique, voilà qui est pour le moins déconcertant et un tant soit peu décevant.

Le profit. Maître mot qui guide donc désormais la plupart de nos actes.

Le pouvoir, la recherche d'influence, la manipulation, autant de fonctions exercées dans le but pernicieux de dominer, de commander, de…gouverner.

Mais, au fait, que ou qui dirige-t-on ? Sont-ce vraiment là des humains ? Ne sont-ce pas là des êtres semblables à nous, dont nous voulons nier au contraire la dimension commune à la nôtre dans la seule perspective d'asseoir sur eux un ascendant ? D'en tirer pour compte propre quelque bénéfice ?

Dès lors, si nous prodiguons quelque soin, faisons preuve de sollicitude, si nous leur offrons nos services ou, plus concrètement, un présent, nous entrons, selon l'avis d'une majorité, dans un schéma de séduction, dans un savant calcul des limites de notre asservissement au joug de l'obtention de quelque prérogative avidement convoitée.

Le rapport de forces est une illustration de ce dysfonctionnement de certaines relations : chaque parole, chaque mouvement devient soigneusement – parfois inconsciemment – étudié dans l'intention d'abaisser l'autre pour lui faire entériner de soi-même une hypothétique valeur.

Comment se fait-il que notre société semble avoir perdu de vue que donner conduisait à une libération qui faisait grandir ? Que se dépouiller de nos entraves, y compris matérielles, était la voie de notre liberté intérieure, de notre explosion en un bouquet non artificiel ?

Donner est un plaisir. Donner sans compter, sans calculer, sans évaluer ou estimer, sans attendre en retour ni avantage, ni expression d'une réciprocité, confère à l'acte son absolue dimension.

Je ne te donne pas parce que je souhaite obtenir ceci de toi. Je ne pratique aucune forme de chantage afin de, telle une carotte brandie devant l'âne, te contraindre à me céder, me servir, m'obéir.

Non. Je te donne, parce que c'est à moi que cela apporte une profonde et intense satisfaction : celle d'agir pour le bien commun, sans souci de ce que toi, en retour, tu devrais ou aurais dû perpétrer pour moi.

Si je constate que tu œuvres dans cet esprit-là, mon cœur se gonfle du bonheur de la gratuité de ton geste. Tu ne cherches donc pas à m'acheter. Je ne cherche pas plus à t'asservir qu'à me servir. Tu m'as offert ce qui était en ton pouvoir, parce que tel était ton propre désir…

Si, au contraire, je n'ai rien reçu de toi que tu n'aies obtenu, au préalable, quelques garanties ou certitudes ou autres faveurs…alors, je sais que tu fonctionnes différemment de moi. Pas dans le plaisir de l'autre, mais dans le pur égoïsme.

Que n'as-tu compris que la grandeur de ton âme se manifeste dans la concrétisation d'un simple geste dénué de toute velléité de « retour sur investissement » ? Voire « d'avance sur gages » ? Nous ne devrions pas nous muer en des prêteurs sur gages pour un simple sourire, nous défier systématiquement de l'autre comme s'il était perpétuellement en train de nous spolier ou de vouloir nous exploiter.

Jusqu'où la gratuité d'un bon mouvement n'entraîne-t-elle pas la crainte de passer pour faible ?

Le désintérêt ayant globalement disparu, une bienveillance devrait-elle être fatalement interprétée comme signe de faiblesse ? La bonté n`est pas une faiblesse, que je sache. La générosité non plus. Justice et équité ne sont pas spontanément respectées. Elles sont atteintes par un savant jeu de calculs. Le fléau n'est pas naturellement en équilibre et flanche généralement sous le poids d'une générosité à sens unique.

Faut-il de ce fait cesser de donner pour ne pas avoir le sentiment désagréable d'avoir été abusé ? Je ne suis pas d'accord.

Je ne donne pas parce que tu donnes ou parce que j'espère de te voir donner.

Je te donne parce que je t'aime. Et si tu donnes, c'est que tu aimes. Libre à toi.

Il n`y a pas d'amour sans don de soi. Sans don de soi-même, il ne saurait y avoir de véritable amour.

L'amour est gratuit ou ce n'est que simulacre et pâle comédie d'amour.

L'acte gratuit est la manifestation la plus dépouillée de mon amour des autres. C'est mon temps, mon énergie et ma patience qu'ainsi je t'offre. À toi. Par amour. Pour tenter, en toute modestie, de suivre l'exemple glorieux et symbolique que d'autres donnèrent, il y aura bientôt deux mille ans, au chevet d'un nouveau-né.

Et quelle autre manière, hormis l'expression de son seul amour, un enfant trouve-t-il pour nous remercier de la gratuité de nos actes ?

Elisabeth Courbarien





***

Je voudrais, sinon introduire cette histoire d'amour vivante, tout du moins laisser parler la protagoniste de ce voyage, acte d'amour gratuit, infini et encore possible !

***

Mon cœur,

Mon cœur est prêt d'exploser, il n'en peut plus.
Pourtant, il a cru, il a espéré, il a donné, il a saigné.
Personne n'est venu le consoler.
Il s'est calmé, s'est protégé, s'est endormi.
Un autre cœur l'a deviné, il lui a fait signe.
Mon pauvre cœur a bondi, s'est ouvert, s'est guéri.
Il a aimé, aimé jusqu'au délire, aimé au-delà de tout.
Un jour, il s'est affolé, il ne sentait plus l'autre cœur parti au bout de la planète.
Il s'est posé beaucoup de questions,
Cet autre cœur ne l'aimait plus ?
Cet autre cœur battait-il pour un autre cœur ?
L'angoisse est venue.
Mon cœur a encore souffert, saigné, les blessures se sont rouvertes.
La réponse est venue, ce cœur tant aimé ne battait plus.
Il s'était éteint définitivement.
Il ne battrait plus jamais pour aucun autre cœur.
Alors, mon pauvre cœur a voulu s'arrêter,
Il s'est refermé, il a pansé comme il a pu cette nouvelle blessure.
Il s'est endormi, d'un sommeil-éveillé.
Il a moins mal, il est calme, tranquille.
Il espère un signe, un jour.

***

Ce long voyage vers toi commence. C'est au fond de moi, j'y pense fugitivement, je pleure fugitivement aussi. Je commence mon deuil. En fait, je l'ai commencé quand j'ai pris la décision de faire ce voyage. J'ai mis ta photo sur mon autel bouddhiste et là, violente réaction de pleurs. Ensuite, je suis retournée chez Jean-Paul me faire couper les cheveux. La dernière fois, c'était il y a 10 ans juste avant de partir en Martinique, je suis allée chez Tashi et il m'a dit les mots à te dire.

Si tu es revenu à la vie sous quelle que forme que ce soit, sois heureux, je t'envoie plein d'amour. Si tu es toujours en recherche d'âme, n'aie pas peur, même dans la nuit, je t'aime. Où que tu sois, reçois tout l'amour dont je suis capable.

Conscient et inconscient, ce voyage dans ton île est très dur pour moi. En fait, je n'y ai jamais été heureuse. La première fois, je t'ai vu pendant deux heures environ, la deuxième fois visite éclair, retrouvailles, séparation, tristesse de te quitter et cette fois, je viens sur ta tombe.

Je suis venue te dire au revoir, car je pense sincèrement que nous nous retrouverons comme nous nous sommes trouvés cette fois. Le seul souhait que je forme c'est que nous nous reconnaissions comme cette fois.

***

Quel est le sens à donner à cette vie, la mienne, je ne me suis rendue compte de rien, j'ai eu tout le temps ce sentiment du devoir, de ce chemin à parcourir, mais comme guidée, comme une obligation, il faut , il faut, tu dois, c'est ta responsabilité. La seule chose que j'ai faite envers et contre tous, c'est toi.

Alfred, je suis au bord de la piscine du domaine de Bellefond. J'imagine que si tu étais toujours là, tu aurais investi ou monté une affaire dans le tourisme et j'aurais été près de toi. Je ne crois pas que je reviendrai sur ton île ou peut-être sous forme de cendres pour être avec toi.

Un jour avec Agnès, nous nous sommes offert un délire, elle passait avec son urne funéraire pour prendre l'avion, et l'hôtesse lui demandait ce que c'était. « Ce sont les cendres de ma mère et je vais les jeter en Martinique, car je n'avais pas d'argent pour lui payer le voyage » Peut-être lui demanderais-je cela ?

Ce chemin vers toi n'en finit pas. Aujourd'hui, mardi 2 avril, j'ai le sentiment que tu n'es pas mort, que je vais découvrir que tout n'a été que mensonge. N'importe quoi plutôt que cette vérité que j'ai du mal à admettre. Tu es tellement présent sur ton île. Sans vouloir prononcer des paroles définitives, je ne crois pas y revenir de si tôt. Trop de souvenirs reviennent.

Je suis fort surprise de cette émotion, je croyais vraiment l'avoir évacuée. Tu parais si vivant dans ma tête.

Jean Pierre m'a téléphoné hier, et c'est ce matin que nous allons au cimetière. Je suis prête et j'attends, il a plus d'une heure de retard, je me suis bien habillée. J'ai emporté deux petites bougies et de l'encens. Enfin, il arrive et nous partons vers Rivière Salée. Il me raconte qu'il vient de passer plus d'une heure chez la mère d'Alfred et elle lui a raconté comment il était mort. Il a été opéré, il a été paralysé tout d'un côté et il ne pouvait pas parler, ensuite nous arrivons sur sa tombe, la porte est fermée, je me sens godiche devant cette tombe où ne figure même pas son nom ni la date de sa mort, je suis déçue, car les portes du caveau sont fermées, je ne peux même pas passer les bougies, je suis prête à pleurer et, soudain, je touche la chaîne et la porte s'ouvre. Jean-Pierre est très bousculé par cette porte qui était fermée et qui s'ouvre. J'allume mes bougies et l'encens et nous partons, Jean-Pierre me conduit chez ses parents à Fort-de-France, ensuite nous allons chez sa sœur qui n'est pas là. Enfin, il ne me quitte pas, je vois bien qu'il fait tout cela pour moi. Pour finir, il me ramène au club.

Nous partons aujourd'hui et nous restons jusqu'au dernier moment à la plage. Voilà, je suis venue te dire au revoir et c'est Agnès qui m'a emmenée, la boucle est bouclée, je suis repartie pour elle en 1986, et c'est elle qui me ramène.

Symbolique du Vendredi saint. Je suis venue te dire au revoir un Vendredi saint après neuf ans d'attente.

J'avalais de l'air doré des rayons du soleil et je rejette serpents, grenouilles, air noir et un dégoût de je ne sais quoi.

***

Fait, le 06/01/1999
Ce voyage continue…
Je crois qu'il ne s'arrêtera jamais.
E. Graciela Pioton-Cimetti
Mathilde Pizzala





Sentada, miraba como "aquel" se paseaba de un lugar a otro; y creo que con misericordia pedía.

Podía creérsele o no; la verdadera cuestión de creer, de darle, de donar, de permitirse dar sólo se encontraba dentro de nosotros.

Mientras la cabeza "calculaba" cuantas monedas debería dar, si alcanzaría después para el próximo metro... Mientras la cabeza cuestionaba, tal cual un juez en una sala de justicia; si "aquel" merecía dinero, compasión, atención, de nuestra parte.

Y si era un fraude? Qué vergüenza frente a las miradas de los demás que dándose cuenta y yo no, pensarían de mí diciendo: qué tonta!

O peor que eso, uno se diría a sí mismo perdí mi tiempo creyendo y ayudando con todo lo que debo hacer! Pobre de mi ego! Se sentiría muy herido! Porque como bien sabemos en esos momento ya no cuenta el otro, la situación nos pone en un desafío en que sólo existe nuestro ego versus la situación. Epa!

Ay! pero qué pasa! Qué son esos latidos fuertes, como una voz interior.

Uh! De dónde viene... Ayúdalo! Ayúdate!

Pero... Ay! Qué susto! Solo era mi corazón que estaba golpeando fuerte. Qué! Acaso mi corazón me esta diciendo que no importa si es justo dar o no. Que realmente no importa en esta situación el qué dirán? Si ese señor, señora, niño, niña son falsos oradores, que llaman la atención irrespetuosamente sin permitirnos permanecer en un estado autista que automáticamente logramos día a día; sin comprender, "sin querer", sin mirar, sin ver, sin oír, sin, sin… sin nada.

Despojándonos de la emoción, y peor, de la ilusión de creerte, de conmoverme, aunque sean falsos oradores, ya que por algo también son "falsos oradores". Qué miseria grande la de engañar!

Ayúdalo! Ayúdate!

Otra vez mi corazón que necesita expresarse sin la polución mental. Y ahora qué? Qué en un acto gratuito se da y también se recibe: el mejor de los tesoros: "el desapego".

A qué?

Bueno… ya entenderás!

Lilian E. Lozzia





El ritmo que ha adquirido la investigación biomédica en esta última década, la inversión económica que se está haciendo en ella, lo mucho que el ciberespacio ayuda a los científicos a la hora de poder comunicar con rapidez sus resultados, unido todo ello a los avances que se están consiguiendo en el campo de la genómica, permiten vislumbrar que el siglo que viene será, sin duda alguna, el siglo de la Biotecnología. Algunos tópicos destacados son los siguientes:

Medicina Alternativa: La creación en EE.UU. de la Oficina de Medicina Alternativa, dependiente de los Institutos Nacionales de la Salud. La American Medical Association ha decidido también apoyar el que se demuestre la verdad o la falacia de ciertas prácticas terapéuticas, todas muy extendidas. Ya existe financiación para ver si, con la ciencia en la mano, la medicina llamada alternativa puede entrar en los libros de textos, algún día.

Cardiología: Será el año de la imagen. Se evaluó el papel de la tomografía computarizada por rayo de electrones a la hora de visualizar las coronarias y las posibles alteraciones aterosclerosas que existan en ellas. Sin embargo, la imagen que este método logra, deja escapar detalles que pueden ser importantes a la hora de valorar el riesgo coronario. Por eso se está desarrollando en paralelo la resonancia magnética (RM). La RM, además de conseguir el mapa vascular de las arterias coronarias, permitirá saber la composición de las placas de ateroma que existen en su luz. La idea de los expertos es que la combinación de tomografía y RM llegue a ser el mejor de los chequeos coronarios posible.

Farmacología: Algunos laboratorios creen que 1999 será el año de los inhibidores de la COX 2. Estas son las siglas de la cicloxigenasa 2, un enzima esencial en los mecanismos que están relacionados con la inflamación y el dolor. En cuanto a la diabetes, se espera la comercialización de una nueva píldora –sin efectos secundarios severos conocidos– que disminuye la resistencia de las células a la insulina, la razón de la diabetes tipo II (ver más información en "Dimes y Diretes del Mercado", página 11).

Enfermedades Infecciosas: La malaria, la tuberculosis, las infecciones respiratorias e intestinales acaban con la vida de decenas de millones de personas cada año. Enfermedades olvidadas, como la peste, ahora están volviendo a aparecer. Patógenos comunes, que en los años `60 se combatían sólo con penicilina, son ahora resistentes a casi todos los antimicrobianos. No obstante, los científicos están descubriendo los genomas microbianos y se va a potenciar la investigación de las enfermedades infecciosas con grandes sumas de dinero. Con respecto al Sida, los laboratorios intentarán lanzar nuevos tratamientos que reduzcan la cantidad de medicamentos que un paciente debe ingerir por día. En contraposición a los países desarrollados, en el tercer mundo –donde la enfermedad representa el 90% del total mundial– , el Sida continuará causando estragos.

Transplantes: Las técnicas quirúrgicas están consolidadas. Varios hospitales de elite en el mundo están preparados para transplantar hígados, corazones y riñones con regularidad. Paralelamente, la lista de receptores continúa aumentando. Los xenotransplantes, utilizando órganos de cerdo en humanos, siguen en estudio. Algunos estiman que la transmisión de retrovirus porcinos es muy baja. Otros estudios dicen lo contrario. Desde Estados Unidos, se anticipa que antes del 2000 ya habrá algún ser humano transplantado con un corazón porcino.

Genómica: Parece muy probable que 1999 sea el año en el que se de luz verde al primer medicamento obtenido mediante la genómica. La FDA autorizó a Human Genoma Sciences (HGS), a iniciar ensayos clínicos en fase II con el MPIF. Este producto, el factor que inhibe la proliferación mieloide, puede ser una revolución en oncología médica. El MPIF es capaz de acorazar la médula frente a la quimioterapia anticancerosa, de forma que los especialistas podrán, en teoría, elevar las dosis de sus fármacos sin que el enfermo tenga que sufrir excesivas consecuencias por ello. Asimismo, la FDA también autorizó a HGS a realizar ensayos en fase II con su proteína VEGF 2. Este fármaco es un gen capaz de revascularizar músculos con arterias bloqueadas por aterosclerosis.

Health I. G. News





AIDE AUX VICTIMES DE L'OURAGAN «MITCH»

Le Honduras durement frappé par cet ouragan


Le 7 novembre dernier, il était dénombré plus de 7 000 morts, 22 000 disparus, plus de 2 millions de personnes évacuées…

Toutes les cultures sont détruites, 90% du territoire est privé d'eau potable, plus de 70 ponts sont impraticables sans compter les inondations, les glissements de terrain qui ont emporté au moins 8 000 maisons dans la seule ville de Tegucigalpa…

Aujourd'hui, les épidémies et la famine sont de nouvelles menaces…

Les dégâts sont considérables. Les pertes sont difficiles à chiffrer.

Pour l'heure, le pays nécessite les produits de première nécessité, à commencer par : des médicaments, des vêtements pour enfants, des couvertures, des draps, des denrées alimentaires non périssables, du matériel d'outillage, etc.

CE PAYS A BESOIN DE VOUS,
DE NOUS TOUS

En mon nom personnel et au nom de notre association, je fais appel à votre fraternité, à la solidarité de tous face à une catastrophe dont le peuple attend notre soutien.

L'ambassade du Honduras en France (8, rue Crevaux – 75008 Paris – téléphone : 01 47 55 86 45) a ouvert un compte pour les versements au nom de :


"Fonds victimes ouragan Mitch"
Société Générale – 7, place de Fontenoy – 75007 Paris
code banque 30003 – code agence 03301
nº de compte : 00051220136-09

Nous ne pouvons pas rester impassibles :

LE HONDURAS COMPTE SUR NOUS TOUS

Il faut l'aider. Merci de tout coeur.

Note : Les personnes non résidentes en France peuvent prendre l'attache de l'ambassade ou du consulat du Honduras de leur pays de résidence pour obtenir toute information sur les numéros des comptes bancaires ouverts pour les versements.



AYUDA A LAS VICTIMAS DEL HURACÁN «MITCH»

Honduras fue devastado por este huracán


El 7 de noviembre, se contaban 7 000 muertos, 22 000 desaparecidos, más de 2 millones de personas evacuadas…

Todas las plantaciones fueron destruidas, 90% del territorio está privado de agua potable, mas de 70 puentes fueron destruidos, sin contar con las inundaciones, los deslices de terreno que destrozaron 8 000 casas en la sola ciudad de Tegucigalpa…

A la hora actual, las epidemias y el hambre son nuevas amenazas…

Los siniestros son considerables. Las perdidas difíciles de evaluar.

Por el momento, el país necesita los productos de primera necesidad, empezando por: medicamentos, ropa para niños, cobijas, sábanas, comida, material de construcción, etc.

ESTE PAÍS NECESITA DE USTEDES,
DE TODOS NOSOTROS

En mi nombre personal, y en nombre de nuestra asociación, acudo a su fraternidad, a la solidaridad de todos ante una catástrofe de un pueblo que espera nuestra ayuda.

La embajada de Honduras en Francia (8, rue Crevaux–75008 Paris, teléfono: 01 47 55 86 45) abrió una cuenta bancaria para la ayuda financiera bajo el nombre:

"Fonds victimes ouragan Mitch"
Société Générale–7, place de Fontenoy–75007 Paris
código banco 30003–código agencia 03301
n° de cuenta: 00051220136-09

Ante un tal evidencia, no podemos quedar impasibles:

HONDURAS CUENTA CON TODOS NOSOTROS

Tenemos que ayudar. Gracias de todo corazón.

Nota: Las personas no residentes en Francia pueden comunicarse con la Embajada o el Consulado de Honduras en su país para obtener los datos de las cuentas bancarias de emergencia abiertas en sus países respectivos.

Jacqueline de Pierrefeu




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